PATIENT A

Patient A vient me consulter pour des douleurs récurrentes dans la nuque et les épaules au point de parfois ne plus pouvoir dire ni oui ni non avec la tête ; pratique pour le jeu éponyme  mais pas dans la vie de tous les jours ! Des tiraillements voire des crampes dans le bas-ventre viennent agrémenter le tout.

L’exploration commence: je pose délicatement mes mains sur ses épaules pour capter l’état général de Patient A, bien sagement allongé sur le dos. Instantanément je sens ses épaules rétractées, sa gorge comme enfoncée, l’espace entre ses clavicules rétrécies, son menton trop incliné vers le bas. L’axe vertical de sa nuque censé tenir la tête bien droite penche vers l’avant ce qui amène le regard à contempler ses pieds plutôt que l’horizon. Ce n’est pas un scoop pour patient A, la description posturale de son flux énergétique explique clairement les tensions qu’il m’avait exposées.

Mes mains se mettent à l’œuvre, ouvrent les épaules, ressortent la gorge, redressent la nuque, détendent les bras et là miracle, j’ai l’impression que, sous mes doigts, une fleur s’épanouit ; avez-vous déjà vu le film d’un végétal qui pousse en accéléré ? Le moment crucial où la tige finit de se redresser pour permettre au bouton d’éclater en fleur ?  Patient A, lui, n’a pas le film de la fleur en tête comme moi mais en bande-son à ma visualisation, il pousse un immense soupir, comme s’il pouvait enfin respirer à plein poumon.

Je sens dans Patient A une immense force, un taux vibratoire au-dessus de la moyenne. C’est ce qui explique les tensions qui enserrent tout l’abdomen de Patient A et lui provoque ses maux de ventre. En effet, l’énergie qui voudrait jaillir de Patient A est réfrénée, contrôlée voire muselée. La contraction musculaire de son ventre lui permet de freiner l’élan vital qui le caractérise.

Question cruciale : mais pourquoi donc Patient A ralentit-il son rythme de vie alors qu’il a une énergie incroyable lui donnant l’envie et les moyens de bouger, agir, découvrir, entreprendre, explorer la vie, même après une journée de travail ? Tout simplement parce que son entourage lui serine que normalement, tout le monde est fatigué le soir et que du repos lui ferait du bien ; mais Patient A n’est pas comme tout le monde, d’ailleurs personne n’est comme tout le monde ! Parce qu’enfant, on lui demandait de rester tranquille comme son frère bien sage alors que lui n’avait ni l’envie ni le besoin de faire la sieste. Patient A voudrait entreprendre mille choses le week-end mais se dit que ce n’est pas normal, que le week-end a été créé pour se reposer de la semaine ! Patient A calque son rythme de vie sur le rythme de son entourage, beaucoup plus lent que le sien. En  ne s’autorisant pas à fonctionner comme il le sent, c’est-à-dire à plein régime, il fait le lit à toutes sortes de tensions ainsi qu’à une posture rentrée du haut du corps, telle la posture de l’enfant baissant les yeux devant l’adulte  lui intimant l’ordre de se calmer.

Patient A comprend ainsi que la nervosité qu’on lui reproche n’est en fait que de l’énergie bloquée à l’intérieur de lui et qui ne cherche qu’à s’exprimer ! En vivant en accord avec son biorythme, finie la contrainte de vivre selon les codes des autres, ce qui va retarder au maximum le retour de ses tensions musculaires. Telle la fleur éclose, Patient A, en exprimant librement tout le parfum de sa personnalité vivra avec des épaules, clavicules et gorge ouvertes, détendues et un ventre agréablement souple.

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PATIENTE B

Variation sur le thème épaules bloquées avec douleurs dans la nuque. Patiente B me signale qu’elle a eu un cancer du sein 14 ans auparavant, mais que tout ça est derrière.

Rappelez-vous, pas d’idées préconçues avant d’analyser avec les mains ce qui se passe dans le corps de Patiente B ; surtout ne pas penser, ne pas essayer de comprendre mentalement ce qui provoque les douleurs avant le début du soin ; juste entendre ce qui est dit. Je ne fais donc aucunes  suppositions quant à d’éventuelles conséquences énergétiques encore présentes dans le haut du corps de B aujourd’hui suite à ce cancer.

Patient B s’allonge, ferme les yeux. Et là surprise, en posant mes mains sur ses épaules, ce sont ses jambes qui m’alertent. Je ne les sens pas. Son haut du corps est un bloc de béton reposant sur… rien. De suite je me lève, m’approche de ses chevilles. Délicatement je passe mes paumes de mains sous ses talons pour que mes doigts puissent encercler ses chevilles par les tendons d’Achille. J’ai l’impression de tenir deux sarments de bois secs tordus plutôt que deux jambes souples aux muscles bien irrigués. Je vais passer une demi-heure à assouplir, aligner, renforcer ses jambes, déverrouiller ses genoux, remettre ses plantes de pieds bien à plat ; tel un sculpteur, j’ai l’impression de lui remodeler deux jambes. Patiente B n’avait plus de socle, de force lui permettant de tenir debout. La crispation du haut du corps lui permettait de s’accrocher à la vie comme à une bouée de sauvetage invisible.

Dans notre discussion suivant le soin ressortiront plusieurs points : patiente B me confirmera qu’à l’annonce de la maladie, elle a senti le sol se dérober sous ses pieds. Je lui explique que c’est un des effets du stress intense et soudain sur le corps énergétique : quand le corps se sent menacé dans son intégrité, toute l’énergie remonte vers les organes vitaux, c’est-à-dire le cœur, les poumons, le cerveau. D’un point de vue vibratoire, les jambes se vident et le haut du corps se surcharge. Cela faisait donc 14 ans que Patiente B avait un taux vibratoire faible dans les jambes la reliant à la terre et par effet de balance un taux vibratoire bien trop fort du plexus solaire au sommet du crâne. Ce qui a eu pour conséquence de bloquer ses épaules et sa nuque. Patiente B me racontera aussi que depuis son cancer, elle se tordait les chevilles et tombait souvent, sans gravité heureusement ; conséquence de sa mauvaise circulation énergétique dans les jambes.

Le travail énergétique sur Patiente B a donc consisté à libérer d’abord ses jambes pour que le flux vibratoire bloqué dans les épaules et la nuque puisse descendre jusque dans les pieds et la libérer ainsi de l’étau qui lui serrait le haut du corps.

On voit ici l’importance d’être à l’écoute du corps et non à celle des paroles du patient. Je n’aurais jamais pu imaginer que le problème principal se situait dans les jambes et que c’était la clé de la détente de la nuque et des épaules de Patiente B. Bien sûr qu’en traitant uniquement sa nuque et ses épaules, là où les douleurs se manifestaient, patiente B serait ressortie de sa séance de soin détendue mais quelques temps plus tard, les tensions seraient revenues, les jambes continuant d’influencer négativement tout l’équilibre énergétique du corps.

Le corps de patiente B avait certes bien récupéré de la maladie en elle-même, mais la mémoire du choc émotionnel était encore bien présente et perturbante dans son corps, même 14 ans plus tard.

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